"Vient danser avec moi sur la table des rois"
Ragnar. C'est le nom qui lui fut donné par ses deux parents guerriers. Dans ses veines, le sang de la Meute des Lueurs Cramoisies, depuis des générations, si anciennes qu'on pourrais presque penser que sa famille à participer à fonder cette meute. Ragnar. Un nom aux connotations rustre un peu dure, et portant fort et puissant laissant sa marque dans les esprits tel un feu ravageur. C'est le nom qui fut choisi pour lui, en adéquation avec son éducation. Environnement où force et courage étaient valorisés parfois au détriment d'une valeur importante : les forts protèges les faibles. Ce n'est pas ce qui lui fut enseigner.
On pourrait penser que c'est à cause de cela, qu'il hait autant la meute des Âmes d'Ivoire. Sûrement que son éducation à grandement jouée oui, mais cela n'explique pas la raison de ses comportements, c'est plus profond, plus ancré, moins anciens qu'un mantra répété encore et encore par sa famille "soit fort et tu deviendra roi". Non, ce n'est pas uniquement ce mode de pensée qui marqua sa vélocité face à la meute voisine. Cela aura nourri son rêve, son désir de puissance, de reconnaissance de sa force. Il voulait devenir leader, parce que depuis petit on lui répète qu'il à tout pour le devenir.
Il à lui même étouffé ce rêve fou lorsque son impulsivité l’a conduit à chasser sur le territoire des Âmes d'Ivoire, ce qui lui a valu une sanction sévère de son alpha. Malgré cela, il continue de braver les interdits, convaincu qu’il n’a pas à respecter ceux qu’il considère comme faibles. Son mépris pour la meute des Âmes d'Ivoire alimente sa détermination à prouver sa valeur, même si cela le met en danger.
L'origine d'un tel mépris ne vient pas uniquement des mots répétés encore et encore par ses parents. C'est plus profond. Plus compliqué que de simples mots répétés.
Jeune loup encore, qui innocent découvrait le monde avidement. Des yeux grands ouverts pour explorer cette étendue vert. L'univers sauvage, contraste au loup sage. A la frontière entre neiges éternelles et forêt profonde une amitié naquis, au lueurs de l'aube vagabonde. Sansa. C'est ainsi qu'elle se nommait, cette amie qu'il s'était fait. Encore apprenti à ce moment, caractère déjà rebelle et fougueux qui le poussait à sortir seul à la découverte du monde.
C'est ainsi qu'en solitaire il avait fait la rencontre de cette amie improbable, venant d'une meute qui rien en apparence n'était signe de cette faiblesse dépeinte par sa famille. Elle s'isolait des siens, curieuse du monde et préférant le calme, il s'échappait, enfant aimant créer le désordre et n'aimant pas respecter les règles que tous suivaient avec idiotie - selon lui.
Ils s'étaient mis à échanger et régulièrement en suivant, il se retrouvait pour parler. Et alors chacun découvrait le monde de l'autre avec passion. Sansa en venait à rêver de quitter son univers gelée pour la mystérieuse forêt. Et c'est cette idée qui s'était immiscée en elle, qui changea tout. Ses parents, aussi rudes que ceux de Ragnar, peut-être plus, plus psychorigides, tenant à la pureté de leur rang et de leur sang ne prirent pas bien la nouvelle. Quand elle le leur raconta, sa mère la gifla et à jamais marquée par cette punition donnée, elle abandonna l'idée de changer de meute. Comme se conformant à l'idée décidée par ses parents.
Plus tard, ils étaient venus le voir, le trouver à la frontière, rendez-vous auquel Sansa devait être conviée. Mais elle ne vient pas. Au lieu de cela, son père attaqua Ragnar, le plaquant au sol, menaçant et lui interdisant de s'approcher encore de la frontière car sinon, Sansa et lui en payerais le prix. Et comme pour approuvé ses dires, il griffa sa mâchoire pour marquer ce rappel, cette menace à jamais sur lui. Terrifié par ce grand guerrier, lui qui n'était encore qu'un jeune loup à peine nommé au poste, obéit à la demande... Jusqu'à ce qu'il apprenne la mort de Sansa.
Le froid et la neige qu'elle haïssaient tant avaient finis par avoir raison d'elle. Ses parents, qui l'avaient mutilée, punie et qui avait menacés Ragnar l'avait condamnée, tuée. C'est ainsi qu'il l'avait vécu en tout cas. Et il se trouvait complice de cela. Plus jamais. Il refusait de réitérer l'expérience, rongé par la douleur et la culpabilité, cherchant à provoquer cette famille, à se venger de la meute, du froid, de la neige. Il les déteste. Il les hait de tout son cœur pour ce qu'ils ont osés faire à celle qui était sa meilleure amie.
Il dit qu'il exècre la faiblesse de cette meute, des paroles que l'on croit ne sachant pas ce qu'il s'est passé, ayant connaissance des valeurs qui lui ont étés inculquées. Il avait par le passé dit qu'il s'était blessé seul avec une branche, personne n'a jamais su la vérité. Personne ne sait que c'est sa propre faiblesse de ce moment là qu'il déteste, celle qui à menée à la mort de son amie. Et finalement, lui même à comme oublié, endormie la véritable raison de sa rancœur envers les Âmes d'Ivoires.
"Mangeons leurs plats et brisons leurs lois."