C'était une terre jadis sauvage et pleine de mystères, un royaume où la nature régnait sans entrave, loin des ombres des hommes. Dans cette époque ancienne, chaque souffle du vent, chaque bruissement des feuilles et chaque reflet de la lune dans les rivières racontait l’histoire d’une harmonie perdue, un temps où la vie s’épanouissait en toute liberté. Les animaux coexistaient en paix, unis par les cycles de la vie, respectant les règles impénétrables de la nature.
Autrefois, ce mot évoquait une ère où chaque espèce savait instinctivement son rôle dans le grand ordre des choses. Les forêts denses, les prairies étendues et les montagnes majestueuses abritaient des meutes de loups, des clans de cerfs et des volées d'oiseaux. Chaque créature vivait en communion avec son environnement, conscient que la beauté de leur monde était souvent accompagnée d’une cruauté inexorable. Les proies et les prédateurs se livraient à une danse éternelle, où la vie et la mort étaient intimement liées. La nature, bien qu'elle fût magnifique, n'était pas tendre. Elle se révélait parfois brutale, imposant ses lois avec une main de fer. Les tempêtes ravageaient des territoires, les famines décimaient des populations, et les combats pour le territoire entraînaient des pertes tragiques.
Avec le temps, les meutes de loups commencèrent à ressentir les effets d’un changement dans leur monde. Les ressources se raréfiaient, et la lutte pour la survie devenait de plus en plus ardue. Les querelles entre les meutes pour le contrôle des terres et des proies s’intensifiaient, entraînant des affrontements sanglants qui décimaient leurs rangs. Chaque victoire était amère, chaque territoire conquis, un fardeau de plus à porter.
Les alphas des différentes meutes, conscients de la nécessité d’unir leurs forces pour surmonter les défis croissants, se réunirent dans une clairière sacrée. Ils établirent un accord fragile, énonçant des règles strictes que chaque loup devait respecter pour garantir la paix dans ce nouveau monde. Les limites des territoires furent redéfinies, et des zones de rencontre furent désignées, permettant ainsi un partage des ressources tout en prévenant les conflits. Les meutes s’engagèrent à ne chasser que ce qui était nécessaire pour leur survie, évitant ainsi la surexploitation des proies. Chaque loup devait également s’abstenir de toute attaque sans raison valable, favorisant la communication et la coopération entre les clans. Ce pacte, bien que précaire, apporta une lueur d’espoir, et bientôt, les forêts résonnèrent à nouveau des hurlements mélodieux des loups, marquant le retour d’une harmonie précaire. Cependant, la peur d’une rupture de cet accord planait toujours au-dessus d'eux, car la nature, impitoyable et imprévisible, pouvait facilement raviver les vieilles tensions, et il restait à voir combien de temps cette paix fragile pourrait durer.